Dire que « dans des endroits comme la Chine et l’Inde, les parents tuent les bébés filles » est une affirmation biaisée culturellement et potentiellement raciste. En réalité, ce phénomène tragique en Chine n’est pas issu de la culture traditionnelle, mais des politiques extrêmes imposées par l’État à certaines périodes historiques.
Précisions :
1. Violence d’État, pas tradition culturelle :
Le meurtre de bébés filles n’était pas une norme culturelle, mais le résultat des politiques de contrôle des naissances imposées par Mao Zedong, puis aggravées par la politique de l’enfant unique sous Deng Xiaoping. Ces politiques visaient principalement la majorité ethnique Han, surtout dans les zones rurales.
2. Le travail masculin lié aux avantages de l’État :
À l’époque collectiviste, la terre était répartie selon le nombre de travailleurs valides dans chaque famille. Avoir un garçon signifiait plus de terres. Le gouvernement exigeait d’importants quotas de céréales des familles Han, qu’il échangeait ensuite contre des armes auprès de l’URSS de Staline. Dans ce contexte, les filles étaient perçues comme des charges économiques.
3. Ce n’étaient pas les gens – c’était la politique :
Le gouvernement a créé un environnement impitoyable qui a poussé des familles à faire des choix tragiques. Ces actes ne venaient pas de la culture, mais d’un système déshumanisant.
4. Les minorités non concernées :
Les minorités ethniques étaient en grande partie exemptées de la politique de l’enfant unique, montrant que ces politiques étaient discriminatoires, non culturelles.
Ainsi, blâmer « les gens de ces régions » revient à ignorer les réalités historiques et politiques, et à blesser une seconde fois ceux qui ont été victimes de ces politiques. Ce n’est pas la culture chinoise qui a tué les filles, c’est le système.